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https://matelma.com/be-fr   /    jeudi 14 Novembre 2024

La belette, petite mais courageuse

Hoe de wezel beschermenCes dernières années, la situation s'est bien améliorée pour de nombreux prédateurs en terme de populations et de prolifération. La loutre et le loup ont déjà fait leur retour dans nos contrées, tout comme le castor et la martre des pins l'avaient fait avant eux. Grâce aux nombreuses caméras de surveillance de la faune suspendues ici et là, diverses espèces ont montré que leur population étaient bien en augmention. Mais quelques autres espèces restent toujours sur la liste rouge des espèces en danger.  Cette liste démontre le risque d'extinction d'espèces dans une région donnée. Elle concerne des animaux qui se retrouvaient traditionnellement dans de grands territoires de nos pays et que nous pouvions observer. Des animaux qui ont aujourd'hui quasiment disparu durant la dernière décennie. 

L'un d'entre eux n'est autre que la belette, le plus petit carnassier d'Europe mais aussi le plus petit membre de la famille des mustélidés. Un animal connu pour son cri qui ressemble à un bref aboiement. On la surnomme parfois le cigare promeneur quand elle croise vos pas avec son long corps étendu. Un corps qui lui permet de se déplacer par des mouvements ondulés, avec des bonds de plus de 30 cm. 

Famille de l'hermine

Verschil tussen de hermelijn en de wezelLa belette est souvent confondue avec l'hermine, qui fait partie de la famille éloignée de la belette. Une hermine qui, hélas, se retrouve aussi sur la liste rouge. Mais pour qui observe bien, il est facile de différencier les deux carnivores : 

  • Une première différence visible n'est autre que la taille. Une belette est petite, très petite. Les femelles sont même si petites qu'elles peuvent poursuivre les souris dans leurs galeries. Une belette fait en moyenne entre 13 et 25 cm de long, tandis qu'une hermine peut atteindre facilement 31 cm. 
  • Une deuxième caractéristique qui permet de différencier la belette de l'hermine concerne le pelage. Les belettes sont reconnaissables à la couleur d'un brun grisatre présente sur le dos et la tête, avec un ventre blanc dont la ligne de démarcation est irrégulière. Si une hermine croise votre chemin, vous remarquerez une ligne de séparation parfaite entre le blanc et le brun.  
  • Si la ligne de séparation n'est pas tellement visible de loin, vous reconnaîtrez la belette à sa queue, courte et brune. Chez l'hermine, la queue est plus longue avec une extrémité noire. 
  • Contrairement à ses nièces et neveux de Suède et de Russie, la belette de nos contrées ne prend pas de pelage blanc en hiver. Seule l'hermine change la couleur de son pelage en hiver pour opter pour le blanc. 


Où les campagnols sont...

Kegelen of het sporen naar voedsel...   la préférence des belettes. Car, outre les souris des bois, les rats, les taupes, les petits oiseaux, les oeufs, les limaces, les grenouilles, les insectes, les jeunes lapins et les jeunes lièvres, la plus grande part du menu de la belette est composée de campagnols. C'est uniquement quand il y a peu de campagnols à trouver sur son territoire que la belette passe à une autre variété de nourriture. Si le campagnol disparaît, la belette fait de même.  

Les belettes scrutent leur environnement à la recherche de proies en se dressant sur leurs pattes arrières, appelées aussi "quilles". En se basant sur leur fort odorat, elles explorent chaque trou à la recherche de souris.     Pour la belette, atteindre un nichoir n'est pas non plus un problème. Une belette qui mange quotidiennement 25% de son poids corporel, ce qui correspond à une à deux souris par jour. Mais la belette peut aussi devenir une proie pour les renards, les putois, les hiboux ou les chats. 

Par ailleurs, la belette exprime peu d'exigences quant à son habitat. Tant qu'il reste relativement sec, qu'il dispose de bonnes possibilités d'abri et offre un territoire de chasse suffisant (relatif notamment à la présence de campagnols). Si ces conditions sont remplies, la belette est heureuse. Nous la voyons apparaître le plus souvent dans des paysages ouverts et secs, mais aussi dans des territoires boisés, les dunes, les prairies et les terres cultivées. Autant de territoires qui lui conviennent tant que le terrain reste relativement sec.  

Protection

Malgré le fait que la belette dispose d'assez de nourriture dans nos régions, la population reste peu élevée. Le manque d'abris constitue l'un des plus grands problèmes auquel la famille des belettes est confrontée. L'habitat est atteint, menacé. Le trafic augmente et l'intensification de l'agriculture n'apporte rien de bon à la situation de la belette. Et comme si ce n'était pas encore suffisant, la belette se montre aussi sensible à un parasite qui s'implante dans ses sinus.  

Par nature, les belettes cherchent un hébergement dans les tas de bois ou les haies, dans les fentes des habitations et adoptent souvent les anciens trous de souris, de rats et de lapin qu'elles recouvrent avec les plumes ou les poils de ses proies. Du fait de nos habitudes de nettoyage du jardin, beaucoup de ces abris disparaissent. Il devient alors plus difficile pour la belette de se protéger.  Comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, toutes les aides sont les bienvenues dans la lutte contre l'éradication.

Comment l'aider?

Laissez au sol les feuilles et les branches tombées en automne. Ratissez-les éventuellement en petits monts sous les arbustes ou dans d'autres endroits où la belette peut s'abriter et se reposer sans crainte d'être dérangée.  De même, les tas de pierres, les haies et les buissons denses et touffus en été peuvent aider à la préservation de ces petits animaux. 

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Auteur: Melissa

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