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La pleine saison pour les noix, et leurs ennemis
Il n'y a pas que les écureuils, les souris et nos oiseaux du jardin qui partent en quête de nos noix ! En effet, à côté des écureuils, des geais et des choucas, il y a aussi d'autres petits pilleurs dont la présence ne saute pas forcément aux yeux. Néfastes, ils sont pourtant discrets.
La noisette (Corylus avellana)
Nous sommes en pleine saison des noisettes...qui nous donne des noisettes fraîches à profusion... délicieuses! Mais quoi? Comment se fait-il que la petite coquille de ces délices riches en énergie est vide?
Un petit trou trahit bien souvent la présence ou le passage du balanin des noisettes (Balaninus nucum ). Ce charançon, d'un jaune brun, légèrement tacheté, pond ses oeufs dans les jeunes noisettes, après quoi les larves dévorent entièrement les fruits. Puis les larves quittent la noisette par un petit trou de 1 à 2 mm. Les noix atteintes seront rassemblées et détruites. Les poules présentes autour des arbustes pourront quant à elles dévorer les larves en hivernage dans le sol. De même, certains nématodes (de type Heterorhabditis bacteriophora) peuvent être déployés pour neutraliser les larves quand elles sont enfouies dans le sol. Les races à coquille plus épaisse sont moins sensibles aux agressions du balanin.
La noix commune (Juglans regia)
Les deux plus grandes menaces pour nos noix, dites communes, sont la bactériose-nécrose et l'anthracnose. Ce sont surtout les vieilles races qui se montrent sensibles à ces deux maladies fongiques. Pour une infection précoce de la bactériose, il se peut que le contenu de la noix soit complètement pourri. Sur les feuilles apparaissent de petites taches brunes et lors d'une atteinte sévère, une chute des feuilles précoce peut survenir. Les coques aussi peuvent être atteintes avec des taches visqueuse de pourriture noire. Les coques et feuilles atteintes doivent absolument être rassemblées et éliminées pour éviter que l'atteinte ne s'étende plus avant. Pour l'anthracnose, de grandes taches noires angulaires apparaissent sur les feuilles qui jaunissent prématurément et tombent. De même, les coques et les pousses peuvent montrer des taches brunes et les noix peuvent quant à elles brunir à l'intérieur et dessécher. Ici aussi, nous devons rassembler les feuilles et fruits tombés et les évacuer rapidement.
La châtaigne commune (Castanea sativa)
Même parmi les châtaignes, nous pouvons trouver des bogues vides. Les origines peuvent être ici quelque peu différentes. Généralement, cela a un lien avec les conditions climatiques du printemps. Un gel prononcé au printemps est néfaste pour la nouaison des châtaigniers. De même, des basses températures ou des pluies fréquentes durant la floraison peuvent conduire le châtaignier à produire des bogues vides en automne. Les jeunes arbres aussi ne donnent pas toujours les fruits souhaités et l'absence d'un pollinisateur approprié peut aussi être à l'origine de bogues vides. La chenille de la carpocapse (Laspeyresia pomonella) peut aussi, lors d'étés chauds, être source d'infestation de vers dans les fruits de la châtaigne. Pour résoudre le souci, nous pouvons faire appel aux prédateurs naturels dont les mésanges, les chauves-souris et les guêpes parasites. Coller des bandes adhésives autour des troncs des arbres fruitiers est aussi une méthode efficace pour les capturer. Enfin, il existe un moyen simple de reconnaître les châtaignes atteintes par des vers. Trempées dans l'eau, les châtaignes qui flottent sont à éliminer.
