Les insectes au jardin : souhaités ou pas?
Chaque amateur de jardinage doit y faire face : les insectes au jardin.
Mais des milliers d'espèces différentes que vous pouvez rencontrer au jardin, l'utilité de ces insectes n'est généralement pas connue. Quelques espèces seront vues comme un véritable fardeau, d'autres seront un vrai régal pour les yeux. Par ailleurs, les libellules très décoratives, les papillons et les coccinelles sont les plus aimés au sein du grand public. Les guêpes et les limaces sont quant à elles les espèces les plus détestées au jardin.
Mais quels insectes peuvent rester et lesquels souhaitons-nous voir quitter nos jardins, et pourquoi?
La nouvelle tendance
L'accent est en nettement mis depuis récemment sur l'aide écologique dans la lutte contre les invasions d'insectes nuisibles. Là où avant on optait davantage pour des produits chimiques pour lutter contre les nuisibles, nous devons aujourd'hui réfléchir comment traiter les origines de l'invasion, et cela de façon écologique. Heureusement, il y a pour la plupart des produits chimiques, qui vont d'ailleurs se raréfier de plus en plus, une sérieuse alternative qui s'annonce.
Les insectes invasifs posent encore certaines difficultés, à l'instar de la pyrale du buis et de la mineuse du marronnier. Ils n'ont pas de prédateurs naturels. Cela prend souvent du temps avant que les espèces locales s'y adaptent pour voir ces nuisibles comme une proie.
La lutte biologique
Concernant la lutte biologique, force est de constater que le grand public ne la connaît pas beaucoup. La plupart des gens ont bien entendu qu'il existait quelque chose, comme ces nématodes qui s'adaptent aux vers blancs. Une grande facilité d'utilisation car vous pouvez, sans beaucoup de problèmes, les répandre sur le gazon avec un arrosoir. Suivez bien le mode d'emploi car, en raison de la sensibilité aux rayons UV, vous devrez effectuer un traitement de préférence dans la pénombre d'un soir pluvieux. En outre, il existe différentes variétés de vers blancs (7 au total), et selon l'espèce présente sur votre gazon, vous aurez besoin pour la lutte d'un autre mélange de nématodes.
Un moyen qui demande aussi une certaine expertise pour mener à bien cette mission. Par ailleurs, l'application n'est pas possible avec un simple pulvérisateur à dos, qui endommagerait les nématodes. Pour de plus grandes surfaces, la pratique se révèle aussi difficilement réalisable. Car après le traitement, vous devez conserver le gazon humide durant quelques semaines. Cela semble donc plus un luxe pour des applications industrielles.
Les vers blancs se retrouvent aussi dans les bordures de plantes (pensez au hanneton). Utiliser des nématodes est plus difficile pour ces espèces car les larves à traiter s'enfoncent en profondeur et les nématodes doivent d'abord être injectées. Pour enregistrer un plus grand succès, le traitement doit aussi être répété.
Outre les vers blancs, il existe bien d'autres insectes invastifs. Nous avons déjà évoqué la pyrale du buis, mais citons aussi les insectes de la famille des psyllidae. Sans oublier les curculionoidea dans les plantes ligneuses (pensez aux charançons de l'if qui peuvent faire le ménage dans vos plantes).
Les nématodes peuvent offrir une solution, tenez cependant compte de la période d'administration et conservez ensuite la terre bien humide.
Spécialement pour le problème des pyrales du buis, nous pouvons ajouter la liste des produits biologiques existants. Ici et là, le "Bacillus thuringiensis" est déjà reconnu comme produit miracle. Cette préparation bactérienne est déjà connue dans la lutte contre les larves des chenilles processionnaires, mais fonctionne à vrai dire sur toutes les larves. Evidemment, sur les larves des papillons que nous ne voulons pas voir disparaître. Si vous misez sur cette méthode, utilisez-la donc avec précaution.
En outre, cela ne stoppe pas le débarquement des nouvelles plaies. Du fait de l'importance grandissante de l'exportation mondiale, plus d'invasions vont apparaître à l'avenir. L'une d'entre elle sera peut-être le scarabée japonais (Popillia japonica). Celui-ci est apparu pour la première fois en 2015 dans le nord de l'Italie. Cette petite bête est connue comme une variété qui, en groupe, peut dénuder complètement une plante sur très peu de temps.